Les fondements sur lesquels reposaient les choix de l’Algérie n’étaient autres que la conjonction d’un sentiment national légitime exacerbé, une formidable ambition et une idéologie, le socialisme, édulcoré aux réalités du pays. Il y avait là une alchimie qui portait en elle toutes les prémices de la réussite. Comment se fait-il qu’au bout du compte, elle n’ait pas donné les résultats escomptés et répondu aux immenses espoirs de tout un peuple ? Aujourd’hui, l’héritage est en train de se diluer à vue d’œil par la grâce de la mondialisation mais les méthodes et certains réflexes datant de cette période perdurent. Quels enseignements pourrait-on tirer de cette période? D’abord, il faut souligner que l’héritage avait été dilapidé avec une surprenante frénésie et ce, dès le début des années 1980.<br> Alors, que manque-t-il aujourd’hui à l’Algérie pour être ce pays émergent? Même à l’ère de la mondialisation, un projet, soutenu par une ambition et un sentiment national vidé du chauvinisme destructeur, n’est guère démodé. Bien au contraire, comme le montrent tous les pays qui ont précédé l’Algérie dans la voie du développement ou ceux qui aspirent à jouer un rôle sur la scène internationale. Plus que jamais, il y a une nécessité vitale et urgente pour l’Algérie d’avoir une ambition.
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