L’histoire des associations algériennes commence à la fin du 19ème siècle. Durant la colonisation, elles ont accompagné le mouvement national tant dans le réveil de la conscience nationale la formation de cadres nationalistes que pour la participation à la Guerre de libération nationale. Au lendemain de l’Indépendance, les associations ont subi un confinement du fait de la monopolisation de toute forme d’organisation et de médiation sociale autonome. Durant les années 80, elles ont milité activement pour la transition démocratique. Les associations connaissent un développement prodigieux à la faveur de la Constitution de 1989, renforcé par celle de 1996, répondant ainsi incontestablement à de nombreux besoins de la population : offrir des prestations de service public, développer la citoyenneté, renforcer la solidarité sociale, lancer des projets de développement local, défendre les droits de l’Homme, promouvoir la coopération décentralisée. Elles sont devenues des partenaires de l’administration dans bon nombre de domaines d’activités d’intérêt général. La société civile se constitue progressivement en acteur sociétal.
Malgré cela, la législation demeure frileuse et incomplète. Les pouvoirs publics n’apportent pas tout le soutien voulu au mouvement associatif, le contexte sécuritaire lui a apporté un coup de frein inhibiteur. Autant de faits et d’embûches qui ont empêché son évolution vers une société civile reconnue comme acteur à part entière et de la démocratie et de la gouvernance.
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