L’Algérie présente géo stratégiquement les caractéristiques d’une « ile » où l’accès n’est aisé et efficace que par voie maritime. L’image qu’offre le mouillage des navires de commerce en baie d’Alger l’illustre amplement et quotidiennement, on ne peut mieux pour l’observateur averti. De ce fait, le développement économique et social de l’Algérie reste tributaire en majeure partie du transport maritime, statistiquement démontré, au moins à 90% dépendant du navire. La nationalisation des hydrocarbures en 1970 et le boycott de leur transport par les compagnies maritimes étrangères de l’époque avaient incité le gouvernement à penser une politique de transport maritime adéquate à l’effet de relever ce défi et échapper ultérieurement, de ce fait, à l’asphyxie des échanges commerciaux . Ce secteur connait aujourd’hui un déclin, dont la cause principale réside en l’absence d’un statut particulier des personnels, qui cadre avec la nature particulière de l’activité et les exigences nationales et internationales de la profession, doublées d’une action sociale performante en direction des familles des personnels navigants durant leur présence en mer. En effet, par défaut de ce cadre réglementaire qui garantit des droits et devoirs, sécurise l’emploi et rassure sur le sort des familles, la stabilité des marins embarqués reste difficile à réaliser, et par voie de conséquence s’impose à ceux-ci le choix entre la poursuite de la carrière ou la désaffection à son égard afin d’éviter à leur famille de se désintégrer, d’où retour à la case « départ » et dépendance du transport maritime de l’étranger , sous emploi des marins formés, et hémorragies de devises ainsi que la perte de souveraineté dans un secteur stratégique de développement durable.
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