Le cancer primitif de la thyroïde représente 1% de l’ensemble des néoplasies malignes ; c’est cependant le plus fréquent des cancers des glandes endocrines. Il comporte une grande variété de types histologiques qui constituent de véritables entités anatomocliniques possédant chacune des caractères épidémiologiques et évolutifs propres.
Une réévaluation à partir d’un matériel inclus en paraffine de 361 cas colligés de 1987 à 1996 a été effectuée. Celle-ci a été suivie d’une étude prospective de 193 cas colligés de 1997 à 2000 selon le trépied : cytologie, examen extemporané, étude conventionnelle de la pièce opératoire. Une étude immunohistochimique utilisant un panel d’anticorps a été réalisée sur les cas sélectionnés.
432 patients sont de sexe féminin et 122 de sexe masculin (F/M= 3,5) avec des âges extrêmes de 12 à 89ans (m ; 41 ans) ; à la présentation, 209 patients (38%) avaient un nodule isolé froid thyroïdien et 132 patients (24%) un goitre nodulaire. Les cancers bien différenciés sont les plus fréquents puisque les carcinomes papillaires prédominent (63,36%) suivi du carcinome folliculaire (20,76%) alors que le carcinome indifférencié (8,67%) est plus rare. Le carcinome médullaire (5,95%) est une entité particulière. Les lymphomes malins primitifs (1%) sont moins retrouvés dans notre série.
La pathologie thyroïdienne pose de nombreux problèmes diagnostiques et thérapeutiques nécessitant une méthodologie adéquate et une collaboration pluridisciplinaire étroite au sein d’équipes spécialisées.
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