Beaucoup d’étudiants n’avaient pas cru trop s’intéresser à l’aspect économique de la presse, soit parce qu’ils sur-politisaient eux-mêmes les problèmes, soit parce qu’ils se laissaient enfermer dans une sorte de fatalité idéologique, qu’ils croyaient pour certains ou voulaient pour d’autres définitive.
Il est certain, aujourd’hui (2010 et après), que beaucoup d’étudiants regrettent de ne pas avoir suivi avec attention tout ou partie du cours (sur les 20 journalistes ayant créé El Watan, plus d’une dizaine ont été des diplômés de l’ENSJ…et il en est de même pour ceux d’El Khabar et de La Tribune ). Cela leur aurait permis, après 1990, lorsqu’ils se « lancèrent » dans des projets ou lorsqu’ils se trouvèrent placés, ici ou là, dans des postes de direction, de mieux comprendre les hommes et les moyens et de mieux « manager » le tout. Sans se faire trop d’illusions, surtout si l’on sait que, pour cause de sur-politisation (les moyens d’information sont vus comme des instruments de diffusion culturelle ou de propagande politique par les décideurs qui ne veulent pas se dessaisir du « pouvoir d’informer »), l’Economie de l’Information a mis plus de 20 années (1945-1965) pour s’imposer en France.
