Après avoir occupé la Kabylie, la France passe à l’étape suivante de son programme de colonisation féroce de l’Algérie, comme l’avait suggéré C. Rousset dans son livre, La conquête de : « Après la conquête du sol achevée cette année-là, c’était la conquête morale qui commençait.» Ceci dit, une des manières la plus pernicieuse pour connaitre une population reste l’espionnage par le biais des missions «humanitaires» et des soins prétendus médicaux que l’occupant apporte à ceux qu’il colonise. Sous couvert d’un service humanitaire bienveillant, d’allure généreuse et altruiste, le service médicale fourni à une population désemparée, pillée, éparpillée, déchiquetée par une puissante armée, se cache l’autre activité qui permettra de connaitre ce peuple et surtout de reconnaitre ses faiblesses et aussi ses forces pour mieux l’asservir et mieux l’exploiter. Ce livre revisite et souligne notamment l’aspect « conquête morale » du livre intitulé : « Une mission médicale en Kabylie » écrit par L. Leclerc et publié à Paris en 1864.
